Après avoir été désigné président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a convoqué une rencontre avec les membres du corps diplomatique dans le pays pour leur faire part des nouvelles orientations et leur expliquer le but du putsch du 30 septembre.
Prenant la parole à l’entame de la réunion en présence des diplomates des pays et institutions accrédités au Burkina Faso, Traoré a indiqué que « du 24 janvier à aujourd’hui, le climat sécuritaire s’est assez détérioré de même que le climat sociopolitique ». Le but du coup d’Etat qui a changé de régime et évincé le colonel Damiba, selon ses explications, est de rétablir la paix et la sécurité dans les régions sous occupation terroriste.
« C’est juste pour sauver notre patrie, nos terres, notre population », précise le président de la transition burkinabé. Il déclare que le travail a déjà commencé, et « nous attendons le soutien de tous (…). Nous demandons votre soutien ». Une adresse aux diplomates présents, qui suppose que le jeune officier entend travailler avec tous les partenaires du pays.
Le Burkina Faso est en proie depuis plusieurs années, à une insurrection terroriste qui occupe plus de la moitié du territoire. Malgré les combats des militaires sur le front, la menace semble persister. Le nouveau patron burkinabé, qui d’ailleurs a de l’expérience sur le terrain contre les insurgés, a souligné sa volonté de faire les choses autrement pour que l‘armée et les hommes sur le terrain.
