Niger : Gratuité de l’accouchement dans 5 régions vulnérables

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(Image d'illustration) / Ph : François Dumont / MSF

Depuis le 1er août 2020 au Niger, l’accouchement est gratuit dans les centres de santé publics des régions de Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder ; considérées comme les plus vulnérables à la mortalité maternelle et infantile.

Selon une étude de la Banque Mondiale, les longues distances et le manque de moyens financiers sont parmi les principaux obstacles aux consultations prénatales et aux accouchements assistés au Niger. « Une femme nigérienne sur sept décède à la suite de complications liées à la grossesse et des milliers d’autres souffrent de traumatismes, d’infections, de maladies ou de handicaps évitables », a indiqué la même étude.

Préoccupées par la mortalité et la morbidité maternelle et infanto-juvénile qui persistent à des taux élevés, les Nations Unies se sont engagées à accroitre les efforts visant à améliorer la santé et le bien-être des populations, en particulier pour les couches vulnérables que sont les femmes et les enfants de moins de 5 ans. Pour contribuer à la réalisation de cet objectif, la Banque Mondiale a appuyé l’Etat du Niger par la mise en œuvre d’un projet d’appui à la population et à la santé (PAPS).

C’est à ce projet que les femmes nigériennes doivent la gratuité de l’accouchement devenue effective depuis le 1er août. Selon le Responsable du service santé de la reproduction de la région de Maradi, au micro du Studio Kalangou, les maternités publiques de la ville de Maradi ont mis en œuvre la gratuité de l’accouchement conformément à l’annonce du ministère de la Santé publique. « Tous les frais afférents à l’accouchement sont pris en charge à 100% », a-t-il assuré.

Lancé en 2015 sous les auspices du ministère de la Santé publique et avec un financement de 103 millions de dollars US (soit environ 57,3 milliards de francs cfa) de la Banque mondiale, le projet d’appui à la population et à la santé cible 15 millions de personnes, dont 60 % de femmes. Il vise à abaisser les taux de mortalité maternelle et infantile et à améliorer la planification familiale au profit du développement des enfants, de l’émancipation des femmes et de la réduction de la pauvreté.