Au cours de son 33e sommet ordinaire tenue à Addis-Abeba en Éthiopie du 09 au 10 Février dernier, l’Union Africaine (UA) a confié au président ghanéen Nana Akufo-Addo la lourde responsabilité de conduire les travaux devant permettre la mise sur pied de quatre nouvelles institutions financières panafricaines dépendantes de l’organisation. Il s’agit du Fonds Monétaire Africain (AMF), de la Banque Centrale Africaine (ACB), de la Banque Africaine d’Investissement (AIB) et de la Pan-African Stock Exchange.
Ces quatre institutions dont la création a été prévue depuis de nombreuses années par les textes de l’UA (traité d’Abuja adopté en 1991 & l’article 19 de l’Acte constitutif de l’Union africaine, adopté en 2000) sont essentielles pour une meilleure mobilisation des ressources sur le continent d’après les propos du président ghanéen.
Il a, à cet effet, présenté son plan d’action qui consiste dans un premier temps à travailler avec les pays hôtes de ces nouvelles institutions, à élaborer ensuite une politique commune entre les pays de l’UA et enfin, à s’impliquer personnellement dans les travaux de l’UA et de l’Association Africaine des Bourses (ASEA).
Choisi au détriment du président ivoirien Alassane Ouattara, le président ghanéen dispose incontestablement de nombreux atouts. Le cédi ghanéen vient en effet d’être annoncé comme la devise la plus performante du monde en 2020, devant le dollar américain par l’agence américaine Bloomberg.
S’il dispose de nombreux atouts techniques et bénéficie de la confiance de ses pairs, il n’en demeure pas moins que le président ghanéen qui devrait s’engager dans une nouvelle campagne électorale dans son pays au cours de l’année 2020, devra faire face à de nombreux obstacles qui entravent le développement des infrastructures économiques africaines.
Réussira-t-il cette mission ? Wait and see !