Affaire Guillaume Soro : le procureur Richard Adou présente les preuves

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Richard Adou, Procureur de la République de Côte d’Ivoire face à la presse. / © APA-Abidjan

Richard Adou, procureur de la République de Côte d’Ivoire, a présenté les preuves qui ont conduit à l’émission du mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro. Mais sur sa page Facebook, l’avocate de Soro s’insurge contre une « opération d’espionnage mal montée par Abidjan », fait savoir BBC News Afrique.

La justice ivoirienne reprocherait à Guillaume Soro la préparation d' »une insurrection civile et militaire » pour s’emparer « incessamment » du pouvoir. A en croire BBC News Afrique, dans ses déclarations du jeudi 26 décembre, le procureur se serait appuyé en particulier sur un enregistrement sonore effectué par les services de renseignement ivoiriens.

On retient comme preuves présentées par le procureur, relaté par la BBC News Afrique : cinq téléphones, neuf puces téléphoniques, un lot de matériels de communication radio, cinq gilets par balle en kevlar, quatre treillis, trois mitrailleuses de type 12-7, six caissettes de minutions de 12-7, quatre RPG 7, treize roquettes, trois cache-flammes, quatre missiles anti-char, 59 paquets de minutions AK, 19 chargeurs de kalachnikov AK 47, 14 Kalachnikovs AK 47, deux caissettes de minutions de FM, un seau remplis de minutions AK 47.

Un ancien enregistrement mis en cause ?

Souleymane Kamaraté Koné dit Soul to Soul, directeur du protocole de Guillaume Soro, à Bouaké avait été appréhendé en mai 2017, après la découverte à son domicile d’un « impressionnant arsenal » guerre. Cependant, le camp Soro ne contesterait pas l’authenticité de l’enregistrement audio, mais affirmerait qu’il « date de 2017 » et qu’il est « incomplet« , fait savoir BBC News Afrique.

La défense de Soro s’inscrit en faux contre ses accusations

Sur sa page Facebook, l’avocate de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne Affoussiata Bamba-Laminem dans une publication du jeudi 26 décembre lu par notre source a rejeté en bloc toutes ces accusations « fallacieuses« , fustigeant une « opération d’espionnage mal montée par Abidjan. », fait savoir BBC News Afrique.