A l’appel de l’opposition, près de 2.000 personnes ont manifesté le 28 septembre 2019 à Niamey contre le Code électoral et la gouvernance du président Mahamadou Issoufou. Les manifestants exigent un audit des fonds alloués à la sécurité et un système électoral honnête, crédible permettant des élections inclusives et transparentes.
Scandant des slogans hostiles aux régimes Issoufou, des milliers de manifestants disent « Non au Code électoral et à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) non consensuels ; Oui à un audit des fonds alloués à la sécurité ». C’est du moins les messages forts inscrits sur les banderoles qu’ils brandirent au cours de leur manifestation qui intervient quelques jours après la publication du calendrier électoral. Un calendrier électoral qui prévoit le premier tour de la présidentielle, couplé aux législatives le 27 décembre 2020 et les municipales et régionales en novembre de la même année.
« Nous manifestons pour dénoncer un code électoral et une CENI taillés sur mesure et qui sont porteurs de graves périls pour la nation nigérienne », a déclaré à l’AFP Soumana Sanda, un responsable du Mouvement démocratique nigérien (MODEN), la formation politique de l’opposant exile en au Bénin, Hama Amadou. Notons que pour défaut de transparence, l’opposition refuse depuis deux ans de siéger à la CENI. Une situation qui en dit long sur la crise de confiance qui mine le paysage politique nigérien.