Mali: «c’est à nous, de décider de qui peut rester, qui ne peut pas rester. Les Français doivent partir»

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Une photo de la nouvelle marche de l’opposition malienne © nouvelle marche de l’opposition © GETTY IMAGES
Une photo de la nouvelle marche de l’opposition malienne © nouvelle marche de l’opposition © GETTY IMAGES

Les politiques maliens n’ont pas du tout digéré la réponse du président Français après que le Premier ministre malien a accusé la France d’abandon du pays. Le M5-RFP a réagi et a dénoncé l’attitude impérialiste de Macron.

La déclaration du président français Emmanuel Macron est, selon le porte-parole du M5-RFP, Jeamille Bittar, une « déception ». Il ajoute que les Français sont désormais des « ennemis voilés » qui doivent quitter le Mali.

« C’est le néo-colonialisme qui continue. Les Maliens n’ont pas, aujourd’hui, de visibilité par rapport à cette présence militaire française en République du Mali. Il y a beaucoup de non-dits. Comme la France avait déjà décidé de changer de méthodologie et de changer de stratégie, sans concertation préalable, nous préférons avoir aujourd’hui des mercenaires, que d’avoir des ennemis voilés en amis », a-t-il ajouté.

« Oui, des ennemis voilés. Je ne dis pas le peuple français, les gens français… je parle de la politique française à l’heure actuelle ; nous disons non et nous allons nous assumer jusqu’au bout ! C’est à nous, maintenant, de décider de qui peut rester, qui ne peut pas rester ! Les Français doivent partir. Ils nous ont abandonnés… Nous, nous disons que ce n’est plus à eux de nous dire qu’ils vont partir. Le peuple va demander simplement à ce qu’ils partent », a-t-il ajouté.

Samedi, le Premier ministre malien, Choguel Maiga, a déclaré à l’ONU que la France avait abandonné le Mali en plein vol, faisant allusion à l’annonce de Macron le 5 juin dernier, de la fin de l’opération militaire Barkhane et d’un redéploiement stratégique des troupes. A cela, Macron a indiqué que c’était une honte de penser cela et que le gouvernement malien n’a aucune légitimité. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore répondu à Macron.