Les chefs d’Etat ouest-africains présents à Dakar dimanche ne l’ont pas été seulement pour assister à la Conférence internationale sur la dette. Ils devaient également plancher sur les voies et moyens de permettre à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de venir en aide aux Etats fragiles confrontés au terrorisme dans la Sahel. Ainsi, 100 millions de dollars Us vont être alloués aux pays directement aux prises avec des attaques terroristes de plus en plus violentes et fréquentes : Mali, Niger et Burkina Faso.
Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion extraordinaire des chefs d’Etat tenue à Diamniadio (à une trentaine de km de Dakar), cette somme est une «contribution immédiate et urgente au financement de la lutte contre le terrorisme» pour les 3 membres de «la ligne de front du G5 Sahel.»
Selon Abdallah Boureima, président de la Commission de l’Uemoa, cette allocation est un premier pas de l’institution sous-régionale dans son engagement à allouer 500 millions de dollars au plan de la Cedeao visant à prendre en charge la lutte anti-terroriste dans l’espace saharo-sahélien pour la période 2020-2024.
Sept des huit chefs d’Etat de l’Uemoa ont assisté à la session extraordinaire de ce mardi. Ce sont Macky Sall (Sénégal), Faure Gnassingbé (Togo), Alassane Drame Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), Patrice Talon (Bénin), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Ibrahim Boubacar Keïta (Mali). Pour cause d’élection présidentielle, la Guinée Bissau était représentée par son premier ministre sortant Aristide Gomes.