La Côte d’Ivoire et le Ghana, deux premiers producteurs mondiaux, ont annoncé mercredi leur décision de ne plus vendre leur cacao en deçà de 2600 dollars la tonne. Une décision « historique » présentée comme un moyen pour mieux rémunérer les agriculteurs.
Les deux géants ivoiriens et ghanéens, apprend-t-on, ont suspendu la vente des récoltes de 2020/2021 jusqu’à nouvel ordre pour préparer la mise en place d’un prix minimum, avant une autre réunion prévue le 3 juillet prochain à Abidjan.
Sur les 100 milliards de dollars que représente le marché mondial du chocolat, seuls 6 milliards reviennent aux agriculteurs, a renseigné le directeur général du « Ghana cocoa Board », Joseph Boahen Aidoo .
Le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia a souligné qu’un « juste prix des fèves de cacao serait d’une grande aide pour appuyer les investissement du gouvernement dans les infrastructures rurales, et pour améliorer les condition de vie ».
Et, le secrétaire général du syndicat des producteurs de café, cacao et noix de karité, Umar Abubakar d’indiquer que « l’or brun représente 10% du PIB de la Côte d’Ivoire, à peine moins pour le Ghana. Et, quand les prix montent, au moins les conditions de vie s’améliorent. »
Le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), Michel Arrion apprend que « les prix du cacao sont structurellement trop bas et ce depuis 30 ans, le prix en dollars constants a été divisé par quatre ».