Après 15 mois de fermeture, le gouvernement a décidé de rouvrir les frontières terrestres du Niger. L’annonce a été faite lors du conseil des ministres du 21 juin 2021.
La décision a été prise au moment où la maladie à coronavirus est sous contrôle dans notre pays avec seulement 22 patients en cours d’hospitalisation.
Même si le contrôle va s’intensifier aux différents postes frontaliers du pays comme l’a souligné le Ministre de la santé publique et des affaires sociales, M. Illiassou Idi Mainassara, la vigilance doit être de mise.
A l’exigence d’un certificat d’examen PCR d’une validité de 72 heures, il faut aussi sensibiliser les compagnies de transport interurbain sur le respect des mesures barrières par les passagers tels que le port des bavettes, le lavage des mains et dans une moindre mesure le respect de la distanciation physique.
Depuis la fermeture des frontières terrestres en mars 2020, la libre circulation de personnes et des biens entre le Niger et ses voisins a paralysé l’économie dans ce pays sahélien qui importe plus de 80% des produits de grande consommation et autres articles, bien que la fermeture n’ait pas concerné les produits alimentaires.
La réouverture des frontières terrestres constitue un ouf de soulagement pour les citoyens qui avaient de sérieuses difficultés de se déplacer d’un pays à un autre, alors que les Nigériens sont des abonnés de la migration sous régionale surtout pendant la saison sèche.
Avant l’ouverture officielle des frontières, le pays a enregistré des cas de la maladie à coronavirus de ses ressortissants venant des pays voisins, qui empruntaient des voies non officielles pour rentrer au bercail.
Maintenant que les portes d’entrées sont officiellement ouvertes, le Ministère de la santé doit veiller au strict respect des décisions prises par le conseil des ministres à l’égard des passagers au départ et à l’arrivée de la destination Niger.
Le risque de la contamination est toujours présent car le virus circule encore dans la région et dans le monde avec des nouveaux variant qui se propagent plus vite qu’à celui des deux premières vagues.
Ibrahim Moussa
Article écrit et publié dans le cadre du projet « Covid-19 Response in Africa : Together For Reliable Information » mis en œuvre par un consortium composé de Free Press Unlimited, ARTICLE 19, Deutsche Welle Akademie, Fondation Hirondelle, International Media Support, Reporters Sans Frontières, UNESCO et financé par @EUPartnerships (European Commission’s Department for International Partnerships).