La CEDEAO a signé un important accord avec le PNUD sur le renforcement de la résilience par le biais des institutions régionales et nationales de gestion des catastrophes.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a signé la semaine dernière un accord avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour la mise en œuvre d’un projet de trois ans sur le renforcement des capacités des institutions régionales et nationales en charge de la réduction des risques de catastrophe au Sahel ; un projet portant notamment sur la résilience aux désastres et aux changements climatiques.
Intitulé « Renforcement des capacités de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation à l’appui de la résilience dans la région du Sahel : promouvoir des solutions de développement durable tenant compte des risques », ce projet doté d’un budget de 7,5 millions de dollars américains est financé par la Suède et le PNUD. Il contribue à la stratégie de la CEDEAO visant à réduire la vulnérabilité au changement climatique et à renforcer la résilience des communautés, ainsi qu’à la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe dans la région.
Lire aussi : La CEDEAO pour une meilleure compréhension de l’accord de la ZLECAf
« La vulnérabilité des populations pauvres au Sahel justifie nos efforts dans la réduction des risques et la prévention des catastrophes. La Suède est heureuse de financer cet important programme dans la région de la CEDEAO », a déclaré Ulla Andren, cheffe de la Coopération au développement en Afrique subsaharienne auprès de l’Ambassade de Suède à Addis Abeba.
« Le Sahel est autant une terre d’opportunités que de défis. Les crises politiques et humanitaires qui se succèdent affaiblissent la capacité des communautés à résister à des chocs de plus en plus fréquents, aux conflits prolongés et à la pauvreté », a souligné Dr Siga Fatima Jagne, Commissaire aux Affaires sociales et au Genre, en signant cet accord au nom de la CEDEAO. « La COVID-19 est un rappel brutal de la nécessité urgente de faire face aux risques sous-jacents grâce à une coopération régionale accrue et à une approche du développement à long terme basée sur la résilience », a-t-elle ajouté.
Les activités du projet seront fondées sur des partenariats renforcés et une coordination multipartite entre les principales institutions régionales—la Commission de l’Union africaine, la CEDEAO, la Commission du bassin du lac Tchad, l’agence spécialisée AGRHYMET, les universités du réseau Peri Peri U, ONU Femmes et le PNUD. Au niveau national, ces activités seront mises en œuvre par les gouvernements de sept pays : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad (par ordre alphabétique).
Lire aussi : COVID-19 : L’OMS et l’UNICEF préconisent la réouverture des écoles en Afrique
« Afin d’aider les communautés d’Afrique de l’Ouest à rompre avec le cercle vicieux des crises humanitaires et à reprendre le chemin du développement durable, il est indispensable de développer une capacité institutionnelle à long terme en matière de renforcement de la résilience », a déclaré Stan Nkwain, directeur ad interim du Centre de services régional du PNUD pour l’Afrique. « Pour les institutions régionales et les gouvernements nationaux, la réalisation des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 au Sahel repose en effet sur une planification et des investissements décidés en fonction des risques pour la durabilité des résultats du développement », a-t-il souligné.
Le projet soutiendra des solutions de développement durable prenant en compte les multiples risques auxquels la région est exposée. Il se concentrera notamment sur les domaines suivants :
- les cadres réglementaires, politiques et budgétaires de la gouvernance des risques de catastrophe aux niveaux régional et national ;
- la collecte, l’analyse et l’usage d’informations sur les risques de catastrophe dans la prise de décision ;
- les processus de relèvement en tenant compte des risques sous-jacents de catastrophe et de changement climatique ; et
- la gestion des risques urbains.
Source : PNUD Afrique