L’ancien ministre mauritanien de l’Economie et des Finances et ancien président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a remporté avec 76% des voix face au Zambien Samuel Munzele Maimbo, la Présidence de la Banque africaine de développement (BAD). C’était à l’issue du troisième tour de scrutin, hier à Abidjan, où se tiennent du 26 au 30 mai 2025, les Assemblées Générales de la BAD.
Elu pour un mandat de cinq (5) ans, renouvelable une fois, le 9ème Président de la BAD a remporté son élection face aux quatre (4) autres candidats, et succède ainsi au nigérian, Dr. Akinwumi Adesina, qui a eu à faire deux mandats à la tête de l’Institution. Le bilan du Dr Adesina a d’ailleurs été vivement salué par la majorité du Conseil des Gouverneurs.
Il faut dire que l’élection cet homme politique mauritanien, titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Nice Sophia Antipolis en France, d’un DEA de l’Université Paris VII et qui a suivi des formations exécutives à la London Business School, à l’Université Harvard et au Swiss Finance Institute, n’a pas été chose facile.
Il aurait fallu, selon nos sources, que le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, jette toutes ses forces dans cette bataille, en entourant son candidat d’une équipe dynamique. Le Président El-Ghazouani s’est aussi appuyé sur une diplomatie discrète, mais efficace du Royaume Chérifien, avec à sa tête Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ainsi que du leadership avéré du Président ivoirien, Alassane Ouattara qui ont su convaincre plusieurs actionnaires non régionaux de la BAD, d’épouser la cause du candidat mauritanien.