Le 16 mai 2022, un élève du cours moyen deuxième année (CM2) a poignardé à mort son enseignant d’école à Guidan Alami, dans la commune de Babban Katami, située dans le département de Bouza (région de Tahoua). Suite à ce drame, le collectif des syndicats des enseignants du département a décidé de la suspension des cours pendant 48 heures afin de dénoncer l’insécurité dont font face les enseignants dans le département de Bouza. Un deuil de 24 heures sera observé par les camarades de la victime sur l’étendue du territoire national.
La victime, du nom de Moussa Issoufou Dan Kandé, était de son vivant directeur de l’école primaire de Guidan Alami où il enseignait. Selon des sources locales, tout est parti d’une mésentente entre l’enseignant et son élève qui n’aurait pas apprécié certains propos du maitre tenus à son égard. C’est ainsi qu’il avait soigneusement caché un couteau dans son sac d’école avec lequel il a commis l’irréparable en plein cours, rapportent les sources. Quelque temps après le crime, l’élève a été appréhendé par la gendarmerie nationale qui l’a embarqué pour les besoins d’enquête.
Suite à ce drame, le collectif des syndicats de l’éducation du département de Bouza (CSEB) a décidé de la suspension des cours dans les établissements scolaires pour les journées du mardi 17 et du mercredi 18 mai 2022 sur toute l’étendue du département, en vue de dénoncer cette tuerie, mais aussi des « multiples cas d’insécurité qui ont caractérisé les conditions de vie de plusieurs enseignants au sein du département », a indiqué une lettre du CSEB adressée au préfet de Bouza.
Dans un communiqué, le syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’éducation de base (SYNACEB) a décidé d’observer un deuil de 24 heures sur toute l’étendue du territoire national, pour la journée du 19 mai 2022, et exige une lumière sur le meurtre de l’enseignant Moussa Issoufou Dan Kandé. Pour le SYNACEB, l’assassinat du directeur de l’école primaire de Guidan Alami « qui vient s’ajouter au problème de l’insécurité grandissante, dont les enseignants sont les premières cibles, pose un problème d’éducation de la société nigérienne ».
Cet acte ignoble a choqué plus d’un Nigérien remettant en cause l’éducation de la nouvelle génération. Pourvu qu’il ne serve d’exemple à d’autres élèves, les parents doivent fortement veiller à l’éducation de leurs enfants, surtout avec la circulation et la consommation des stupéfiants qui ont tendance à se faire de plus en plus banales par endroits.