L’Union des Forces Patriotique pour la Refondation de République (UFPR) a vu le jour le 20 août 2020 à la frontière du Niger avec la Libye. Selon l’un de ses fondateurs, « c’est un mouvement politico-militaire » qui entend combattre la mauvaise gouvernance, la corruption et l’injustice sociale au Niger.
Dans sa déclaration de lancement du nouveau mouvement, Mahmoud Sallah, un ancien membre du parti principal de l’opposition Moden-Lumana et président UFPR, a dénoncé la gouvernance sociopolitique du président Issoufou. « Après 9 ans de gouvernance chaotique du président Issoufou, le Niger a perdu tout d’une République, devenant ainsi la risée des medias nationaux et internationaux », s’est-il indigné.
Pour Mahmoud Sallah, si rien n’est fait, le Niger cesserait d’exister en tant que République. Dénonçant l’exploitation solitaire des ressources minières du pays notamment le pétrole dans la région de Diffa, son fief natal, le président de l’UFPR estime que le président Issoufou veut imposer son dauphin, Mohamed Bazoum, au pouvoir pour assurer ses arrières non pour gouverner dans le cadre de l’intérêt général de la nation.
L’homme qui dirige ce nouveau mouvement est bien connu du public nigérien. Apres sa démission du parti Lumana, Mahamoud Sallah a rejoint la Révolution démocratique, une organisation de la société au Niger. Ancien délégué de la Faculté de sciences économique et juridiques (FSEJ) de l’Université de Niamey, il a toujours été très critique sur la gestion du régime Issoufou. En décembre 2019, il est arrêté et accusé de terrorisme et complicité pour perturber l’exploitation du pétrole à Diffa.
Qui se cache derrière ce mouvement politico-militaire ? Voudra-t-il perturber l’exploitation du pétrole au Niger au moment où le pays s’apprête à augmenter sa production ? S’agit-il des trafiquants ou d’un groupe de pression pour faire chanter le Gouvernement ? Avec avec un effectif se chiffrant, selon nos sources à plus d’une dizaine de combattants en plein cœur du Sahara nigérien, l’UFPR constitue-t-elle une menace pour le Niger ? Autant de questions à soulever.