Les travaux du forum, à Niamey, sur la réduction des risques en matière d’investissement et de commerce pour les Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPMEs) africaines ont pris fin ce 22 novembre 2022. A l’issue de deux jours d’échanges techniques, entre banques et garants, sur la problématique, une déclaration dite « déclaration de Niamey » a été signée avec, en fond, plusieurs engagements en faveurs des MPMEs.
Après des fructueux échanges sur l’amélioration de climats des affaires des MPMEs, les différentes institutions multilatérales de garanties et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), coorganisatrices du forum, ont pris plusieurs engagements en faveurs des MPMEs à travers la signature de la « déclaration de Niamey ».
Dans cette déclaration, les institutions financières africaines de garantie ont réaffirmé leur plein engagement à faciliter l’accès au financement pour les MPMEs africaines. Elles se sont aussi engagées à utiliser leurs instruments de garantie et de financement pour faciliter la mobilisation d’un milliard de dollars américains sur les douze prochains mois au soutien aux MPMEs africaines, comme première tranche de facilités financières en appui à cette catégorie d’entreprises.
Pour le cas spécifique du Niger, les institutions financières de garantie et la BADEA expriment leur ferme intention à accompagner l’initiative prise par le Conseil Economique et Social du Niger (CESOC) consistant à fédérer les différentes parties prenantes dans le soutien aux PME pour véritablement changer la situation actuelle et assurer un accès effectif des PME nigériennes aux financements bancaires, relève la déclaration. Pour ce projet pilote, annonce-t-elle, une enveloppe de 150 millions de dollars américains de garanties sera mise à la disposition d’appui au financement des PME en cours de la mise en place sous la houlette du CESOC.
Et enfin, les signataires de la déclaration ont mentionné que « une Task Force composée des représentants des institutions impliquées sera mise en place pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la présente déclaration ».
La nécessité d’accompagner davantage les MPMEs
Dans son discours de clôture, le Directeur Général du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) a exposé les points saillants de la rencontre avant de relever la nécessité d’accompagner davantage les MPME africaines pour mieux jouer leur rôle de réduction de la pauvreté.
« Notre rencontre nous a permis d’aborder tous les aspects de la problématique de partage de risques entre les Banques et les Fonds de garantie dans le financement des projets des MPMEs et de définir les mécanismes adéquats à mettre en place pour faciliter les interventions conjointes. La déclaration de Niamey en est une parfaite illustration de synergie entre les institutions africaines », a affirmé M. Ngueto Tiraina YAMBAYE.
Ce dernier d’indiquer que lors des échanges, les différentes institutions organisatrices du forum se sont engagées, avec le soutien des Etats, à prendre les dispositions utiles pour influencer davantage les législations en vigueur pour faire face aux nouveaux défis auxquels elles sont confrontées. « La rencontre a également abordé la question de la notation financière pour recommander que les notations des agences africaines soient davantage reconnues au niveau mondial », note le Directeur Général du FAGACE.
Ngueto Tiraina YAMBAYE a par ailleurs relevé la nécessité des PME africaines à être davantage accompagnées pour mieux jouer leur rôle de moteur de la croissance et de création d’emplois dans les économies. Saluant l’initiative de l’organisation du forum, il estime que la déclaration de Niamey est un acte fort qui marque un nouveau départ pour la coopération des institutions multilatérales en terre nigérienne.
Procédant à la clôture des travaux du forum, le président du CESOC, Mairou MALAM LIGARI, a tenu à remercier les participants « pour avoir su exploiter ce moment important et réfléchir ensemble dans la convivialité, la fraternité afin que désormais nous parlions de la même voix, pour que tous ensemble nous puissions contribuer à la réduction de la pauvreté ».