Niger : Le journaliste Seyni Amadou recouvre sa liberté

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Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou a levé les mesures de suspension de la carte de presse du journaliste Seyni Amadou et la fermeture pour mois de son média Canal 3 Niger, prises le 17 Janvier 2025.

Initialement visé par des accusations de « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public, atteinte à la sûreté de l’État et jet de discrédit sur les institutions de la République », Seyni Amadou avait été placé en garde à vue, le 18 janvier dernier.

De nombreux observateurs estimaient que ces accusations étaient liées à son émission « Baromètre des membres du gouvernement », dans laquelle il a évalué les actions des ministres du Gouvernement de transition. Suite à son interpellation à la Police judiciaire, des organisations nationales et internationales se sont mobilisées pour dénoncer une atteinte grave à la liberté de la presse.

Notons que dans l’arrêté qui suspendait la carte de presse du journaliste et qui fermait aussi son média, le ministre a visé les dispositions du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) pour motiver sa décision, alors même que cette institution de la République n’existe plus, car dissoute au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023. Ce qui a laissé place à toutes les interprétations possibles sur la légalité de l’arrêté ministériel.

La libération du journaliste Seyni Amadou constitue aujourd’hui une victoire pour la liberté de la presse au Niger. Toutefois, elle ne doit pas faire oublier la situation d’autres journalistes, à l’exemple d’Ousmane Toudou qui garde toujours prison.

Ismail Abdoulaye Naoumani