Le groupe de presse Canal 3/Niger a licencié, le mardi 28 Mai dernier, 36 de ses agents dont des journalistes, techniciens et chauffeurs. Ces derniers réclamaient 2 mois de salaire sur 18 impayés. Pour une sortie de la crise, des démarches sont entreprises entre les parties, sous l’égide des ministères de la communication et celui de la fonction publique.
Ce licenciement massif d’agents à Canal 3est le seul cas jusque-là connu dans le monde de la presse au Niger. Selon les explications données par Ismaël Sallah, un des agents licenciés, «sur les 18 mois d’arriérés, nous n’avons demandé que deux mois non négociable ». Par contre, lui le Directeur général de Canal 3, proposait l’épurement d’un seul mois de salaire.
Un licenciement abusif !
A la suite de ce licenciement abusif, le Collectif des organisations socioprofessionnelles des médias privés a dénoncé une pratique «visant à étouffer les professionnels des médias» avant d’appeler les responsables des médias de « privilégier le dialogue, tout en respectant leurs engagements vis-à-vis de leurs agents ».
«Le RJDH condamne fermement ces licenciements abusifs et appelle les responsables de Canal 3 Niger à revenir sur leur décision pour rétablir les droits des journalistes concernés ». Le réseau a également « demandé le paiement intégrale des salaires impayés des employés « en reconnaissance de leur travail et en respect de leurs droits contractuels ».
Des inspecteurs du travail saisis de la question
Les inspecteurs du travail ont déjà « pris en charge le dossier », rapporte un communiqué du ministère de la communication. Ce dernier, en collaboration avec son homologue de la fonction publique ont engagé une démarche de négociation avec le Directeur général de Canal 3 Niger ainsi que les délégués des agents licenciés.
A noter que d’autres licenciements d’agents ont été signalés, dans bien d’autres organes de presse, notamment à la Radio télévision Anfani et au groupe de presse Radio Télévision/Dounia.
Ismaïl Abdoulaye