La Conférence nationale de refondation a recommandé jeudi que les prochaines élections au Mali devraient être reportées de six à cinq ans, à cause des problèmes sécuritaires en particulier.
Comme il fallait s’y attendre, la Conférence nationale de refondation qui s’est tenue cette semaine au Mali a eu pour principales préoccupation, la réconciliation des maliens et la question des prochaines élections dans le pays. A la suite donc de ces assises, les participants ont convenu, sans surprise, qu’il fallait reporter les élections dans le pays en proie à la guerre. Alors que le gouvernement de transition avait accepté organiser les élections en février 2022, 18 mois après dirigé par le colonel Assimi Goita qui a renversé le président Boubacar Ibrahim Keita, cette échéance ne tiendra pas.
La conférence a proposé qu’il était judicieux de reporter ces élections et de trouver une date dans un délai compris entre six mois et cinq ans. Cette recommandation a pour fondement principal, les problèmes de sécurité que rencontre le pays depuis une dizaine d’années. La CEDEAO, le principal bloc politique et économique d’Afrique de l’Ouest, a imposé des sanctions aux putschistes et promis davantage si le Mali ne présentait pas de plan pour les élections de février d’ici vendredi.
Le gouvernement a déclaré qu’il prendrait les recommandations de la Conférence nationale de refondation et déciderait d’un nouveau calendrier électoral d’ici la fin janvier. Un retour prolongé à la démocratie pourrait isoler le Mali de ses voisins et de l’ancienne puissance coloniale France, qui y a déployé des milliers de soldats contre les insurgés liés à al-Qaida et à l’État islamique.