La Russie considère la France comme un pays « inamical »

0
721

La Russie considère la France comme un pays « inamical » en raison des mesures prises par Paris contre Moscou, a déclaré vendredi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que le moment n’était pas venu pour des contacts entre leurs dirigeants.

« Tout d’abord, la France est une nation hostile, en raison de toutes les mesures que la France prend contre ce pays », a souligné Peskov lorsqu’on lui a demandé pourquoi le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron n’avaient pas été en contact ces derniers temps, a rapporté RT.

« Quant à [les deux dirigeants] n’ayant pas eu d’appels ces derniers temps, ils n’ont tout simplement pas l’impression que le moment est venu pour l’instant, et il n’est actuellement pas nécessaire de parler. Si le besoin se fait sentir, ils pourront entrer en contact quand ils le voudront », a-t-il déclaré.

La liste des «pays hostiles» de la Russie – introduite en mars en réponse aux sanctions occidentales concernant son offensive en Ukraine – comprend les États de l’UE, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et un certain nombre d’autres pays. Moscou a imposé ses propres mesures restrictives à tous.

Depuis le début de la campagne militaire russe en Ukraine, qui a commencé le 24 février, Macron a passé des dizaines d’appels téléphoniques à Poutine. Début juin, le président français estimait avoir parlé au moins une centaine d’heures cette année. Tout au long de leurs entretiens, Macron aurait tenté de convaincre le dirigeant russe de retirer ses troupes d’Ukraine. 

La volonté de Macron de rester en contact avec le Kremlin alors même que la plupart des pays occidentaux s’efforcent d’isoler Moscou, ainsi que ses appels à éviter « d’humilier » la Russie au sujet de l’Ukraine, ont suscité des critiques de la part des alliés de la France.  Pourtant, les deux dirigeants ne se sont pas parlé depuis le 2 juillet.

La Russie a envoyé des troupes en Ukraine le 24 février, invoquant l’échec de Kiev à mettre en œuvre les accords de Minsk, destinés à donner aux régions de Donetsk et de Lougansk un statut spécial au sein de l’État ukrainien. Les protocoles, négociés par l’Allemagne et la France, ont été signés pour la première fois en 2014. L’ancien président ukrainien Piotr Porochenko a depuis admis que l’objectif principal de Kiev était d’utiliser le cessez-le-feu pour gagner du temps et « créer de puissantes forces armées ».

En février 2022, le Kremlin a reconnu les républiques du Donbass comme des États indépendants et a exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais aucun bloc militaire occidental. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée.