Dimanche, la Police nationale d’Haïti (PNH) a arrêté Christian Emmanuel Sanon, un médecin basé en Floride, et l’a accusé d’avoir organisé l’assassinat du président Jovenel Moise.
« Lorsque l’avancée des bandits a été bloquée, la première personne qu’ils ont appelée était Sanon », a déclaré le directeur de la PNH, Léon Charles, qui a ajouté que le mobile du crime était politique.
Lors de la perquisition au domicile des Sanon, « nous avons trouvé une casquette DEA, six étuis pour fusils et pistolets, des boîtes de cartouches de 9 et 12 mm, quatre plaques de la République Dominicaine, des chargeurs de pistolets déchargés, deux véhicules, et de la correspondance adressée à plusieurs secteurs du pays », a déclaré Charles, tel que rapporté par Haïti Libre.
La police enquête également sur deux autres cerveaux de l’assassinat qui étaient en contact avec Sanon mais leurs identités n’ont pas été divulguées. Les autorités ont également pris des mesures conservatoires à l’encontre des responsables de la sécurité du président Moise et recueillent des informations pour déterminer « le degré d’implication de chacun ».
Selon les enquêtes, Sanon a contacté une société de sécurité vénézuélienne basée aux États-Unis pour recruter les membres du commando qui ont attaqué la résidence de Moise. Début juin, Sanon est entré en Haïti sur un vol privé accompagné de certains des mercenaires colombiens, qu’il a embauchés pour garantir sa sécurité personnelle et protéger son entreprise.
Jusqu’à présent, trois Haïtiens et 18 Colombiens ont été arrêtés pour l’attaque contre la résidence de Moise le 7 juillet. Cinq autres Colombiens sont en fuite et trois ont été tués dans des fusillades avec la police, qui ont eu lieu entre mercredi et jeudi dans différents quartiers de Port- au-Prince.