France – Affaire Bygmalion: début du procès de Nicolas Sarkozy

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L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été jugé pour le prétendu financement de campagne illégal des rassemblements politiques massifs de style showman qu’il a organisés lors de son échec de réélection en 2012.

Sarkozy, président pour un mandat de 2007 à 2012, n’était pas présent à l’ouverture du procès à Paris jeudi mais prendra la parole le mois prochain. En mars, il est devenu le premier président français d’après-guerre à être condamné à la prison dans une autre affaire de corruption et de trafic d’influence, où il a été reconnu coupable d’avoir comploté avec un avocat pour obtenir et partager des informations confidentielles d’un juge dans une enquête sur différents financements de campagne en 2007. Il nie les actes répréhensibles et a fait appel de la condamnation.

Le dernier procès, qui doit durer un mois, est surnommé l’affaire «Bygmalion» pour le nom de la société d’événements qui a organisé les concerts élaborés et astucieusement filmés dans le stade de Sarkozy devant des milliers de fans agitant le drapeau alors qu’il se battait pour réélection et perdu face au parti socialiste François Hollande.

Sarkozy, 66 ans, fait face à des allégations selon lesquelles il aurait dépensé près du double du montant légal maximum de 22,5 millions d’euros. Un juge d’instruction a conclu que Sarkozy et son entourage proche avaient décidé d’organiser «des rassemblements spectaculaires et coûteux». Certains des plus importants ont eu lieu lorsque les sondages ont montré qu’il se portait mal contre Hollande. Sarkozy nie tout acte répréhensible. Son entourage a déclaré qu’il n’était au courant d’aucun des détails d’organisation et de paiement des rassemblements car il était trop occupé à diriger le pays.

L’ancien président et 13 autres sont accusés d’avoir mis en place ou d’avoir bénéficié d’un faux système de facturation pour couvrir des millions d’euros de dépenses excessives lors des rassemblements pour tenter de repousser Hollande qui menait sa propre campagne en tant que «M. Normal» cherchant à craquer vers le bas sur le monde de la finance.