Lors de sa visite au Burkina Faso, le président malien, Assimi Goita, a évoqué la question du terrorisme dans le Sahel et a indiqué que cela est financé par « certaines puissances étrangères », sans les mentionner.
« Le terrorisme est devenu un enjeu géopolitique dans la main de certains partenaires stratégiques », a-t-il fait savoir à l’issue d’une visite à Ouagadougou, ajoutant que les voies de Mali et du Burkina « sont liées, nous avons pris un chemin de non-retour. Que ce soit clair ».
Le colonel Goita a également déclaré que du côté du Mali, les FAMA, contrôlent le territoire du pays. « La peur a même changé de camp. Les FAMA gardent l’initiative sur le terrain. Elles sont déployées sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il soutenu, ajoutant que plusieurs bases terroristes ont été détruites, des leaders terroristes neutralisés, plusieurs criminels se sont rendus.
Il a par ailleurs évoqué la question de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et a soutenu qu’avec sa création, les chefs d’État ont décidé de « sortir des partenariats de façade et non efficaces ». Le Mali, le Burkina Faso, le Niger s’orientent désormais « vers des partenaires sincères tels que la Russie, la Chine, la Turquie ». Ces derniers « ont permis aux trois pays de bien s’équiper et de mener avec efficacité les opérations contre les groupes armés terroristes ».
Goita a effectué une visite au Burkina Faso mardi et a rencontré son homologue burkinabé. Les sujets sécuritaires, le développement socio-économique des deux pays, la coopération bilatérale ont été abordés lors d’une séance de travail avec le capitaine Ibrahim Traoré.
