Le bureau départemental des commerçants de la ville d’Arlit a observé, le vendredi 2 mai 2025, une opération « ville morte » ayant paralysé toutes les activités économiques de la ville. Par ce mouvement d’humeur, le premier du genre à Arlit, les commerçants protestaient contre certaines mesures administratives qui entravent le bon déroulement de leurs activités et exigeaient des autorités, la prise en compte de leurs « justes et légitimes revendications », selon le bureau des commerçants.
Il s’agissait pour les commerçants, à travers cette opération, de contester d’une part, le coût élevé du dédouanement de certaines marchandises et d’autre part, de décrier le comportement du service des eaux de forêts sur l’importation des sachets plastiques. « Aujourd’hui, les gros camions transportant des marchandises en provenance d’Algérie ne veulent plus venir à Arlit, ils préfèrent partir à Agadez ou Tahoua à cause du coût élevé du dédouanement », fustige le secrétaire général du bureau des commerçants, M. Abdoul Karim Abdou Moussa. Il témoigne aussi « qu’un camion gros porteur qui pourrait être dédouané à 1 000 000 FCFA à Agadez est dédouané à 1 400 000 FCFA à Arlit ».
S’agissant des plastiques, selon le secrétaire général, « les agents des eaux et forêts saisissent les plastiques achetés au Nigéria pendant que ceux achetés à Niamey sont dédouanés sans aucun problème ».
Face à cette situation, les autorités départementales et communales ont initié une rencontre avec le syndicat afin de trouver un compromis. Les discussions ont duré deux heures d’horloge et les deux parties sont tombées d’accord sur une issue de sortie de crise. Les échanges ont permis aussi la levée du mot d’ordre de l’opération « ville morte » à partir du 02 Mai 2025 à 16 heures en attendant l’arrivée annoncée d’une mission de haut niveau à Arlit au cours de la semaine prochaine.
Tcherno Madjo Abarchi