Niger : Fête de la tabaski sur fond de crise sanitaire et humanitaire

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Des moutons offerts en sacrifice le jour de la fête de la Tabaski (image d'illustration)

La communauté musulmane du Niger célèbre ce 31 juillet 2020 la fête de la Tabaski. Cette célébration intervient dans une période de crise sanitaire et humanitaire liée à la pandémie du COVID-19 et à l’insécurité due aux attaques terroristes et aux catastrophes climatiques (inondation, sècheresse aigüe, etc.).

Au Niger, la crise sanitaire liée à la pandémie du COVID-19 a aggravé la crise humanitaire que traverse le pays depuis la montée en puissance des attaques terroristes. La crise humanitaire doublée de la crise sanitaire a fait chuter drastiquement le revenu de plusieurs citoyens. Pour Marie-Pierre Poirier, Directrice de l’UNICEF, les conflits, les déplacements, la violence et maintenant, la pandémie COVID-19, ont des effets dévastateurs sur les populations du sahel notamment les enfants.

Dans un rapport daté de juillet 2020, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont indiqué que le COVID-19 a aggravé les souffrances liées à la faim car la baisse du niveau de l’emploi signifie que les ménages ont moins d’argent à dépenser pour la nourriture et que les travailleurs partis outre-mer envoient des sommes moindres à leur famille restée dans les pays en situation d’insécurité alimentaire.

Lire aussi : 27 pays dont le Niger menacés par une crise alimentaire due au COVID-19 (rapport)

« Alors que la période de soudure annuelle approche et que l’impact socio-économique de cette pandémie commence à se faire sentir, nous pourrions assister à une situation catastrophique pour des personnes déjà vulnérables si l’aide humanitaire n’est pas soutenue et si des mesures de protection sociale solides ne sont pas mises en place par les gouvernements », avait déclaré en mai 2020 Chris Nikoi, Directeur régional Afrique du Programme alimentaire mondial, dans un manifeste de l’ONU.

A l’issue d’une rencontre avec le premier Ministre nigérien, Brigi Rafini, en décembre 2019, Ursula Mueller, Sous-secrétaire général adjointe de l’ONU aux affaires humanitaires, avait alerté sur la situation de 2,9 millions de nigériens ayant besoin d’aide humanitaire d’urgence en 2020. Une alerte lancée bien avant l’avènement de la pandémie COVID-19 dans le pays.