La CEDEAO n’acceptera aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir au Mali. C’est ce qui ressort du communiqué officiel de la mission de médiation de l’institution sous-régionale dans la crise sociopolitique malienne.
Dans ce communiqué, la CEDEAO a rappelé la l’importance et la nécessité du respect des Institutions de la République malienne notamment les voies constitutionnelles pour l’accession au pouvoir et ce, conformément au Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de l’institution sous-régionale. Un rappel, qui pour beaucoup d’observateurs n’est pas anodin au regard de l’évolution de la situation de crise au Mali.
En effet, dans le pays, la situation reste tendue et chaque partie reste camper sur sa position. L’opposition appelle à la désobéissance civile. Dans les rues, la colère gronde toujours et la démission du chef de l’Etat est plus que jamais exigée. En de pareille circonstance, comme ce fut le cas dans d’autres pays africains, il revient à l’armée de prendre ses responsabilités pour rétablir l’autorité de l’Etat et l’ordre public et constitutionnel.
Pour éviter cet extrême, la mission de médiation de la CEDEAO a encouragé toutes les parties prenantes à recourir au dialogue et aux négociations pour résoudre cette crise sociopolitique, dans la bonne foi et la confiance mutuelle, pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le pays. Les chefs d’Etat du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Ghana sont attendus à Bamako pour tenter de juguler la crise.