Le Conseil des administrateurs de la Banque Mondiale a approuvé le 08 juillet 2020 un financement de 100 millions de dollars (environ 57,8 milliards de francs cfa) pour aider le Niger à déployer un programme ambitieux de modernisation de l’économie et d’amélioration de l’accès aux services essentiels en s’appuyant sur les infrastructures et les services numériques.
Composé à part égale d’un crédit et d’un don de l’Association internationale de développement (IDA), cet accord de financement s’inscrit dans le cadre du projet « Villages intelligents pour la croissance et l’inclusion numérique dans les zones rurales » qui entend améliorer l’accès aux services de téléphonie et de haut débit mobiles en milieu rural et, parallèlement, apporter des services financiers dématérialisés dans certaines régions mal desservies du Niger.
« La transformation numérique pourrait accélérer le taux de croissance de l’Afrique de pratiquement 2 % par an tout en faisant reculer la pauvreté d’environ 1 % (…) Dans le cas du Niger, cette initiative contribuera à déployer des infrastructures numériques plus résilientes et à susciter des innovations pour développer l’accès des citoyens à des services sociaux essentiels… », a souligné Joelle Dehasse, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger, selon des propos rapportés par un communiqué de la Banque Mondiale.
Selon le même communiqué, au vu des difficultés provoquées par la pandémie, le projet « Villages intelligents » va accélérer l’adoption des paiements mobiles pour réduire les transactions en liquide, moins sûres et susceptibles de contribuer à la propagation du virus. « La pandémie a révélé l’urgence d’une accélération de la transformation numérique pour permettre à des pays comme le Niger de préserver l’activité du secteur privé et sauver des vies et des emplois », a indiqué Tim Kelly, spécialiste principal du développement numérique à la Banque mondiale et co-chef d’équipe du projet.
Il est à noter, que Malgré la présence de plusieurs opérateurs de réseaux mobiles, le Niger possède l’une des plus faibles couvertures téléphoniques d’Afrique, faute d’infrastructures numériques suffisamment développées. La moitié environ des habitants n’ont pas accès au haut débit mobile et une fracture béante sépare les zones urbaines des zones rurales, où vit la majorité de la population.