Transparency International (Ti) a rendu public aujourd’hui le classement mondial annuel de l’Indice de perception de la corruption (IPC). Le Niger obtient 32 points sur 100 et figure à la 120e place sur 180 pays considérés. Un recul sur les deux tableaux car en 2018, le pays était à 34 points sur 100 et était classé 114e sur 180. Il reste toujours loin du compte des 50 points pour ne pas figurer dans la «zone rouge» de l’IPC qui abrite les pays jugés corrompus.
Cette « reculade » encore du Niger, s’explique par le manque criard de volonté du président Issoufou à faire rendre gorge ceux qui se sont amusés avec les biens publics. A chaque fois, qu’il brandit son bâton c’est pour juste endormir les partenaires extérieurs du Niger qui savent mieux que quiconque qu’il est le frein même de la lutte contre la corruption au Niger. N’a-t-il pas posé son coude sur des dossiers sulfureux relativement au trafic de drogue ou des personnalités proches de son régime sont impliquées ? Que dire des détournements de fonds dans des sociétés d’Etat, des ministères dont le plus symbolique est celui de la défense ?
Des fortunes diverses sont à noter chez les voisins immédiats. Le Mali doit se contenter d’un score de 29 points sur 100 et apparaît à la 130e place sur 180. Loin derrière le Burkina Faso avec ses 40 points et sa 85e place. La Côte d’Ivoire obtient 35 points sur 100 et occupe la 106e place. Quant au mastodonte Nigeria, il n’a que 26 points et figure à la 146e place alors que le Ghana classé 80e engrange 41 points sur 100.
Le leadership en Afrique revient au Botswana qui confirme une première place qu’il a désormais l’habitude d’occuper depuis quelques années : il obtient un score de 61 points sur 100.
Sous les feux de l’actualité avec les révélations du Consortium international des journalistes d’investigations (ICIJ) relatives aux pratiques de corruption de la famille Dos Santos, l’Angola n’obtient que 26 points sur 100 et se classe à la 146e place sur 180. Ce qui semble valider les résultats des investigations des journalistes de ICIJ sur le niveau élevé de la mal-gouvernance dans ce pays pétrolier depuis plusieurs décennies.
C’est le Danemark qui reste leader mondial de l’Indice de perception de la corruption grâce à son score de 88/100, une position que le pays des Vikings occupe depuis l’année 2017.