Après plus de 41 ans d’exploitation des gisements d’uranium d’Akouta, d’Akola et d’Ebba situés à Arlit, la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) annonce l’arrêt de ses activités le 31 mars 2021.
Dans un communiqué de presse rendu public le 23 octobre 2019, la COMINAK a indiqué que l’épuisement des réserves ne permet plus la poursuite de ses activités opérationnelles. « Faisant face à des coûts d’exploitation très élevés et à la forte baisse des prix de l’uranium, la COMINAK est déficitaire depuis 2017 malgré la mise en œuvre de plans d’économies », précise le communiqué.
En concertation avec les administrations nigériennes et ses actionnaires, la COMINAK dit préparer un projet de réaménagement de son site industriel de manière responsable. Selon les membres du Conseil d’administration de la société minière, ce projet comprend le réaménagement de la mine, le démantèlement des installations, la gestion des verses et des bassins ainsi que la surveillance environnementale, conformément à la réglementation nigérienne et aux recommandations internationales.
« Un plan d’accompagnement revu avec les partenaires sociaux sera mis en place pour chaque salarié, incluant des mesures complémentaires au dispositif légal et notamment des propositions de reclassement dans d’autres entreprises », peut-on lire dans le communiqué qui ajoute que le COMINAK travaille également à la définition d’un plan de transition sociétale relatif aux conditions d’accès à la santé, à l’eau, à la gestion des infrastructures urbaines, au soutien à l’entreprenariat et à l’activité économique locale.
D’un capital 3,5 milliards de francs cfa, rappelons-le, la COMINAK est société anonyme opérant au Niger depuis 1978. Son actionnariat est réparti entre SOPAMIN (Niger, 31 %), ORANO (France, 34 %), OURD (Japon, 25 %) et ENUSA (Espagne, 10 %).