Le gouverneur de la région de Tahoua a signé, le 3 février 2025, un arrêté interdisant formellement la vente et la consommation de chicha sur l’ensemble du territoire de la Région. Entré en vigueur dès sa signature, l’arrêté vise à lutter contre l’usage de ces produits jugés nocifs pour la santé publique, et à renforcer l’application de la loi anti-tabac.
Selon les termes de l’arrêté, l’interdiction s’applique à tous les lieux, qu’ils soient ouverts ou fermés, publics ou privés. « Les établissements scolaires, les ateliers, les marchés, les gares routières, les places publiques, les « fadas » (lieux de rassemblement informels), les espaces de cérémonies et les lieux de divertissement, tels que les bars, restaurants et buvettes » sont concernés.
De même, les espaces spécialement aménagés pour la consommation ou la vente de chicha et de narguilé sont désormais prohibés.
L’arrêté prévient que toute infraction aux dispositions énoncées sera sévèrement punie, conformément à la loi anti-tabac et aux autres réglementations en vigueur. Les contrevenants, qu’il s’agisse de vendeurs ou de consommateurs, s’exposent à des amendes et à d’autres sanctions légales. Cette mesure s’inscrit dans une démarche globale de protection de la santé publique, notamment celle des jeunes, souvent considérés comme les premiers consommateurs de ces produits. Pour rappel, la chicha présente des risques sanitaires importants, notamment en raison de la toxicité des fumées inhalées et du partage des embouts, qui favorisent la transmission des maladies nocives.
Ismaël Abdoulaye