Agressions de journalistes au Ghana : Le TAEF appelle à une action rapide pour y mettre fin  

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L’impunité face aux agressions de journalistes devient de plus en plus grandissante au Ghana et inquiète l’African Editors Forum (TAEF) qui s’engage davantage au côté de l’Association des journalistes du Ghana (GJA) pour exiger des autorités du pays, la prise des mesures adéquates pour y mettre fin.

Dans une déclaration rendue publique le 23 janvier 2025 à Nairobi au Kenya, le TAEF a fermement apporté son soutien à l’Association des journalistes du Ghana (GJA) pour son ultimatum lancé aux autorités ghanéennes pour qu’elles « communiquent de manière définitive sur l’enquête concernant le meurtre du journaliste d’investigation Ahmed Hussein-Suale au plus tard en fin mars 2025 ».

En plus du soutien à l’ultimatum lancé aux autorités, le TAEF appelle également à « une action rapide face à la violente agression du journaliste Latif Iddrisu ». Il prévient aussi lesdites autorités qu’une inaction persistante porterait « atteinte à la liberté de la presse et à la confiance du public dans les forces de l’ordre ».

A cet effet, le président du TAEF, Churchill Otieno, a affirmé que « le meurtre non résolu de Hussein[1]Suale et l’absence d’identification des responsables de l’agression d’Iddrisu représentent un profond échec à faire respecter la justice et à protéger la liberté de la presse au Ghana ».

Pour lui, ces affaires ne concernent pas seulement des journalistes de manière individuelle, mais mettent en évidence des « problématiques plus larges d’impunité et de sécurité de tous les professionnels des médias », ajoutant que l’incapacité des autorités à mener les enquêtes à leur terme ou à poursuivre les contrevenants « envoie un message d’intimidation aux journalistes, donne plus d’audace aux auteurs de violences et sape la réputation âprement acquise de référence en matière de démocratie et de liberté de la presse du Ghana en Afrique ».

Le président du TAEF a par ailleurs assuré de la disponibilité de son organisation à collaborer avec la GJA et les parties prenantes internationales pour amplifier les appels à la justice et à la responsabilité. « Si des progrès concrets ne sont pas démontrés, le TAEF soutiendra pleinement le projet de la GJA de porter les deux affaires devant la Cour de justice de la CEDEAO », a-t-il prévenu, car garantir la justice dans ces affaires, soutient M. Otieno, « n’est pas seulement une obligation morale et légale, mais une mesure essentielle pour renforcer les principes de la démocratie, de la liberté d’expression et de la sécurité des journalistes au Ghana et sur tout le continent ».