Plusieurs membres d’un groupe rebelle qui avait été formé pour se battre pour la libération du président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, se sont rendus lundi, et ont déposé les armes, rapportent les autorités.
Le Front patriotique de libération (FPL), mouvement rebelle, a été créé en août 2023, un mois après le renversement du président démocratiquement élu du Niger, Mohamed Bazoum, par un coup d’État militaire. Depuis lors, Bazoum est emprisonné avec son épouse, Hadiza, au palais présidentiel de Niamey.
« Neuf combattants du FPL se sont repentis et ont remis leurs armes et munitions lundi lors d’une cérémonie en présence du général Ibra Boulama », gouverneur de la région, a indiqué à l’AFP un responsable du gouvernorat d’Agadez.
Les membres du FPL ont commencé à se rendre au début du mois après des négociations discrètes menées par des « personnalités locales influentes », a rapporté le média Air-Info.
Le 1er novembre, le porte-parole du FPL, Idrissa Madaki, et trois autres membres se sont rendus séparément dans deux villes proches de la frontière libyenne, selon l’armée nigérienne et la télévision nationale.
La semaine dernière, le leader du FPL, Mahmoud Sallah, a été « provisoirement déchu » de sa nationalité, tout comme sept membres du régime Bazoum soupçonnés d’« attentats terroristes à la bombe ».
Sallah avait revendiqué en juin dernier l’attaque contre l’armée dans le nord du pays et la destruction d’une partie d’un oléoduc crucial transportant du pétrole brut vers le Bénin. Il avait également menacé d’attaquer des sites stratégiques.
Un autre mouvement rebelle exigeant également la libération de Bazoum, le Front patriotique pour la justice (FPJ), détient depuis juin le préfet militaire de Bilma (nord-est) et quatre membres de son équipe de sécurité, enlevés après une embuscade.
Les autorités du Niger, qui lutte également contre les attaques de groupes jihadistes, ont renforcé la sécurité ces dernières semaines, avec des patrouilles militaires, des contrôles et des fouilles de véhicules.
Avec VOA