Au Nord Niger/Agadez : Les éleveurs souffrent de la raréfaction des ressources fourragères

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Pendant cette période de soudure, l’élevage est en détresse à Agadez. La situation pastorale dans la région est caractérisée par la raréfaction des ressources fourragères, l’insuffisance des aliments bétails et la mort d’animaux. Face à cette hécatombe qui frappe de plein fouet ce secteur, un des poumons de l’économie nationale, les éleveurs lancent de cette contrée du Niger lancent un cri de cœur pour une solution rapide.

En effet, plusieurs localités de la région où l’activité pastorale est pratiquée sont affectées par cette situation, caractérisée par la mort d’animaux, notamment des bovins, à Ingal et à Aderbisanat. Dans ces localités, la couverture des ressources fourragères attire pourtant un grand nombre d’éleveurs, ce qui explique une forte concentration d’animaux.

« Cette concentration du cheptel entraîne la prolifération des maladies et la destruction rapide du couvert végétal », souligne Amodi Arandichou, vice-président du Collectif des organisations de la société civile de la région d’Agadez.

Autre préoccupation soulignée par les éleveurs, « le manque d’aliments bétails ». Cela agit non seulement sur la productivité des animaux mais aussi sur leurs prix sur les marchés. « C’est pour cette raison qu’il est observé dans les zones de Tadress et Irazere, une dégradation des de vente des gros ruminants.

Ils se vendent à des prix très dérisoires, ce qui ne permet pas à l’éleveur de jouir convenablement des fruits de son activité. Vu que les gros ruminants n’ont plus de leur valeur sur les marchés, l’éleveur préfère plutôt vendre les petits ruminants. Là aussi, à un prix moindre », déplore Oumarou Yeli, secrétaire général de la plateforme paysanne d’Agadez.

Pour atténuer cette crise, les éleveurs souhaitent urgemment des autorités, le lancement de la vente à prix modéré d’aliments bétails. Pour ce faire, Amoli Arandichou en appelle aux autorités compétentes pour que les aliments bétails soient parvenus aux vrais bénéficiaires, surtout quand on sait que « la gestion et la distribution d’aliments bétails dans cette partie du Niger restent à désirer, du fait du business qu’entretiennent certains acteurs autour de la vente de ces aliments », laissant les bénéficiaires finaux à l’écart de l’initiative.

Toute cette crise est une des conséquences des effets du changement climatique, caractérisée par la sécheresse qui ne cesse s’amenuiser la couverture fourragère de la région. On ajoute à cela, la recrudescence des feux de brousses dont la région a enregistré l’an dernier, des milliers d’hectares partis en fumée. Face à cette situation, il y’a lieu pour les autorités compétentes d’intervenir au plus vite afin d’atténuer cette crise, au vu surtout de l’apport important de l’élevage au produit intérieur de brut (PIB) du pays.

Tcherno Abarchi