Alors que la CEDEAO doit se réunir samedi sur la situation du Niger, les avocats de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, ont appelé vendredi la CEDEAO à exiger sa libération.
Le Niger est dirigé par des chefs militaires depuis qu’ils ont renversé Bazoum lors d’un coup d’État en juillet dernier. Depuis, le président déchu est détenu en résidence surveillée au palais sous la garde de militaires avec son épouse.
Dans une lettre, les avocats de Bazoum ont demandé au bloc régional d’exiger la libération de leur client. « Il est de la responsabilité de la CEDEAO et de ses Etats membres de veiller à ce que les décisions de la Cour soient effectivement appliquées et à ce que le président Bazoum et son épouse soient libérés », a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du groupe d’avocats, dans une déclaration à l’AFP.
En décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ordonné la libération de Bazoum ainsi que son retour au pouvoir. « Le tribunal a ordonné aux autorités militaires de les libérer immédiatement et de rétablir au pouvoir le président Bazoum, dont le mandat lui avait été démocratiquement confié », indique le communiqué.
Selon les avocats, Bazoum n’a pas été présenté devant un juge et n’a reçu aucune visite, hormis son médecin, depuis le 19 octobre. Début janvier, le fils de Bazoum, Salem, a été libéré de prison et immédiatement transféré au Togo, où il se trouve actuellement. Salem est toujours accusé de « complot visant à mettre en danger l’autorité ou la sécurité de l’État ».
Le 13 février, le chef de l’armée nigérienne, Abdourahamane Tiani, a déclaré dans une interview à la télévision nationale que la libération de Bazoum n’était « pas à l’ordre du jour ». Les dirigeants présents au sommet de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria, examineront samedi la situation politique et sécuritaire dans la région.
