Des personnalités politiques libyennes clés ont rejeté un accord de production de gaz de 8 milliards de dollars (6,4 milliards de livres sterling) supervisé par le gouvernement d’unité nationale (GNU) basé à Tripoli et le gouvernement italien.
Des groupes de défense des droits et des observateurs dans le pays ont également critiqué les protocoles d’accord conclus entre les deux gouvernements visant à réprimer les flux migratoires méditerranéens.
L’accord énergétique a été signé entre la National Oil Corporation (NOC) libyenne et la société énergétique italienne Eni lors d’une visite du Premier ministre italien Giorgia Meloni et d’une délégation qui l’accompagne à Tripoli samedi, tandis que les mémorandums ont été signés entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
Le franc-parler ministre du pétrole et du gaz du GNU, Mohammed Aoun, s’est entretenu avec WTV d’Al-Wasat peu de temps après la signature de l’accord gazier, le qualifiant d ‘ »illégal » et affirmant qu’il « manque d’égalité entre les parties libyenne et italienne ». Il a déclaré que son ministère avait été « contourné » sur l’accord qu’il a réitéré comme illégal et s’est engagé à « rectifier ».
Dimanche, le ministère a publié un communiqué officiel réitérant les points de M. Aoun, critiquant en outre l’accord pour avoir augmenté les parts de la partie italienne de 30% à 37%.
Lors d’une conférence de presse après la signature de l’accord samedi, un journaliste de l’agence de presse pro-GNU Lana a demandé au président du CNO Farhat Bengdara pourquoi M. Aoun avait été absent de la cérémonie. Dans une réponse énergique, M. Bengdara a déclaré que son entreprise « fonctionne conformément à la loi, et quiconque considère cette procédure comme illégale doit aller devant le tribunal ».
Il a ajouté que les ministres du GNU avaient été impliqués dans l’approbation de l’équipe de négociation du CNO et que le gouvernement avait une reconnaissance internationale. Il a également déclaré que l’accord était un « message aux compagnies pétrolières internationales » de retourner en Libye pour poursuivre l’exploration énergétique ainsi qu’une « indication claire que le secteur pétrolier en Libye est exempt de risques ».
(BBC)