Le Niger reste parmi les pays les plus exposés du Sahel aux risques d’inondations en 2019 (OCHA)

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Populations sinistrées des inondations au Niger. Ph : AFP/BOUREIMA HAMA (image d'illustration)

En 2018, les fortes pluies des mois de juillet et août avaient causé au Niger la mort de 52 personnes et plus de 200 000 sinistrés, dont plus de la moitié dans les régions de Dosso et Agadez. A cela s’ajoute la destruction de plus de 170 000 maisons et presque 8 000 hectares de cultures, la mort de 33 000 têtes de bétail, et la perte de plusieurs puits d’eau potable.

Les prévisions climatiques de la Direction Nationale de la Météorologie n’envisagent pas une meilleure situation pour 2019. Les cumuls pluviométriques attendus au Niger pour la période juillet-août-septembre, associés aux probabilités d’occurrence de fortes pluies et aux surplus des écoulements prévus dans la majeure partie des bassins fluviaux, indiquent des tendances excédentaires au niveau des bassins du Niger, du Lac-Tchad et du haut bassin de la Volta. Cela se traduit par de forts risques d’inondations pour les régions de Niamey, Dosso, Tillabéry, Tahoua et Maradi.

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90 000 déplacés et réfugiés dans les régions en risque

Le Plan de réponse humanitaire 2019 pour le Niger estime que 170 000 personnes pourraient être affectées par des inondations. Ces chiffres tiennent compte des estimations faites par le Gouvernement ainsi que des tendances observées sur les trois dernières années, pendant lesquelles le nombre de sinistrés a toujours dépassé les prévisions faites dans le cadre du plan de contingence. Il est important aussi de tenir en considération que parmi les 5 régions à risque élevé, trois (Tahoua, Tillabéry, et Maradi) abritent autour de 90 000 personnes déplacées internes ou refugiés, qui vivent dans des abris avec des conditions de vie déjà très précaires.

Une réponse coordonnée entre Gouvernement et humanitaires

Pour atténuer les risques, le Gouvernement travaille à la construction et au renforcement des digues de protection, au curage des caniveaux, et à la mise en œuvre de programmes de sensibilisation. Il est recommandé aux populations d’éviter l’occupation non autorisée des zones inondables (aussi bien pour les habitations que pour les cultures), de suivre de près les informations sur les seuils d’alerte dans les différents sites à haut risque d’inondation. Il est en outre recommandé d’urgence de renforcer les capacités d’actions des agences de réduction des risques de catastrophe et d’opérationnaliser des systèmes intégrés de suivi et d’alerte précoce sur les risques d’inondation entre autres.

En appui à ces actions, les acteurs humanitaires travaillent pour pré-positionner des stocks d’urgence dans les zones à hauts risques pour faire face aux besoins dans les secteurs de l’Eau, l’hygiène et l’assainissement, de la Santé, des Abris et des Biens Non-Alimentaires.

Source : OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires)