Pour lutter efficacement contre le terrorisme, le Niger et le Mali envisagent mutualiser leurs efforts et leurs stratégies d’actions. Le 7 septembre 2019 à Bamako, les chefs d’État des deux pays ont convenu de la création d’un Comité inter-gouvernemental de sécurité pour mieux faire face au phénomène.
« Les terroristes attaquent tantôt au Niger, tantôt au Mali. Nous avons donc le devoir de mutualiser de manière bilatérale nos capacités pour y faire face », a déclaré le chef d’État nigérien, Issoufou Mahamdou, au cours de la conférence de presse conjointe qu’il a animé le 07 septembre à Bamako lors de sa visite de travail et d’amitié. Une visite de travail, qui selon le président Issoufou, a permis d’échanger sur les réponses bilatérales que les deux pays peuvent apporter à la préoccupation sécuritaire surtout le long leur frontière commune, longue de 800 km.
« L’opérationnalisation et la montée en puissance de la Force du G5 Sahel sont en cours, mais nous ne nous contentons pas seulement d’agir à ce niveau. Nous agissons également au niveau national et au niveau bilatéral », a indiqué Issoufou Mahamdou comme pour justifier l’importance de la mise sur pied de ce Comité transfrontalier qui sera composé des ministres en charge de la Défense, de la Sécurité, des Affaires étrangères, de la Justice, des Finances, ainsi que des représentants des Conseils nationaux de sécurité des deux États.
Les deux pays ont donc convenu de la tenue, dans les meilleurs délais, de la 8ème Session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali-Niger à Bamako en vue « d’explorer d’autres axes de coopération et de faire de la planification de la mise en œuvre des instructions données par les deux Chefs d’Etat ».
Au cours de leur conférence de presse conjointe, le Président Issoufou Mahamadou, et le Président Ibrahim Boubacar Keita estiment que le Sommet Extraordinaire de la CEDEAO sur le Terrorisme au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad qui se tiendra le 14 septembre à Ouagadougou offrira l’occasion aux dirigeants de la sous-région et aux partenaires de « réfléchir sur les réponses décisives à apporter à ce fléau ».