Alors que la Cour pénale internationale (CPI) décidé d’ouvrir une enquête aux Philippines sur la guerre menée par le président Rodrigo Duterte, contre la drogue, ce dernier a affirmé que son pays était « sorti du statut de Rome » et que le tribunal « n’était plus compétent ».
La CPI a donné mercredi le feu vert à son procureur pour enquêter sur les allégations de crimes commis aux Philippines entre 2011 et 2019 dans le cadre de la guerre enclenchée par le président Duterte contre la drogue. Selon un communiqué de l’organisme international, l’enquête du tribunal est justifiée en raison des préoccupations concernant les exécutions extrajudiciaires dans le pays entre juillet 2017 et mars 2019.
En réponse à l’enquête, Duterte a clairement indiqué que son administration « ne coopérera » à aucune enquête car « les Philippines ont abandonné le statut de Rome, la CPI n’a donc plus juridiction sur le pays », selon le conseiller juridique présidentiel en chef Salvador Panelo. S’exprimant sur la station de radio locale philippine DZBB, Panelo a déclaré que « le gouvernement ne laissera aucun membre de la CPI recueillir des informations et des preuves ici aux Philippines », ajoutant que tout fonctionnaire cherchant à entrer dans le pays sera « interdit ».
Malgré l’affirmation de l’administration Duterte selon laquelle le pays est sorti de l’accord de la CPI, l’organisme international affirme qu’il a toujours compétence pour enquêter sur les crimes présumés qui ont eu lieu alors que la nation d’Asie du Sud-Est était membre de la cour.