L’Iran et l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont surmonté leurs différends pour sceller une prolongation «provisoire» d’un mois des inspections limitées de l’ONU sur les activités nucléaires de l’Iran.
L’accord, qui durera jusqu’au 24 juin, intervient en dépit du fait que le président du parlement iranien, Mohammed Bagher Ghalibaf, a affirmé dimanche que l’accord précédent de trois mois avait expiré et impliquait qu’il ne pourrait pas être remplacé. Rafael Grossi, le directeur général de l’AIEA, a déclaré que la nouvelle extension signifiait que ses inspecteurs ne seraient pas «aveugles» et laisseraient la porte entrouverte pour un accès plus complet à l’avenir.
L’accord garantit que les données filmées par les inspecteurs de l’AIEA à l’intérieur des centrales nucléaires iraniennes au cours des trois derniers mois ne seront pas détruites et que le tournage se poursuivra pendant un mois supplémentaire. Mais Grossi a admis qu’il n’avait aucune garantie que ses experts auraient accès aux données après l’expiration du 24 juin, date à laquelle l’Iran aura élu un nouveau président.
La prolongation d’un mois signifie probablement que les discussions plus larges sur la levée des sanctions américaines contre l’Iran et le retour à l’accord nucléaire – connu sous le nom de Plan d’action global conjoint – peuvent recommencer cette semaine à Vienne. Les pourparlers ont été présentés comme un cycle final et décisif. Si l’Iran et les États-Unis peuvent parvenir à un accord sur le retour des États-Unis, alors l’AIEA aura accès aux enregistrements vidéo, y compris les niveaux d’enrichissement d’uranium.